DJIBOUTI
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Le système du Sultanat surtout du Gobaad et de Tadjourah sont mort avec le Vizir de Tadjourah Habib Mohamed Houmed ( Mandaytu ) et le Sultan Loïta Houmad Loïta. Yalli Kenih racmatay. Deux Grands Chefs traditionnels courageux qui ont tenus tête au colonialisme français. Ils ont payés le sacrifice ultime pour leur courage. Depuis nous avons en place à Tadjourah et Gobaad deux mauviettes. Ils ont vidé de sa substance l’essence du mot Sultan qui veut dire AUTORITÉ. Ils ont courbés l’échine devant le régime “ikiqyo” Issa de Gouled/Guelleh. Ils devraient être traduit pour trahison et déchu de leur perchoir par les leurs. Je voudrais cependant reconnaître le courage et la consistance du Sultan de Raheïta Abdoulkader Daoud. À un moindre degré nous avons la situation du Sultan d’Awsa Hanfareh Ali Mirah, en Éthiopie. Nous savons qu’il a collaboré pendant plusieurs années avec le TPLF/EPRDF et le régime Issa de Gouled/Guelleh. Il a cependant eu le mérite de rejoindre la résistance au régime du TPLF. Nous devons tirer des conclusions de notre expérience. Comme le dit Marc Bloch, “celui qui ignore l’histoire est condamné à la revivre”. Je n’ai pas l’intention, ni le désir de répéter la même erreur. Nous avons payé tant de sacrifice et perdu tant de martyrs sur le long du chemin. D’abord faisons la part des choses. Quelle situation avons nous dans la réalité? Il y a belle lurette que les Sultans ont été spoliés de leur pouvoirs. Ces entités sont devenus des localités administratives appelés Districts : Districts de Tadjourah, d’Obock et de Dikhil administrés par le pouvoir colonial. Cela a été la même chose en Éthiopie avec le DERG et le TPLF/EPRDF régimes pour le Sultanat d’Awsa. Même le système Imperial n’a pas survécu à cette nouvelle réalité. Le système de Sultanats traditionnels sont devenu un frein aux aspirations et à la notion de Nation Afar. Les pouvoirs d’oppression et de tutelle s’en sont rendu compte. Les pouvoirs régaliens, en place de part et d’autres à Djibouti, en Éthiopie et en Érythrée prennent les décisions impopulaires concernant ces localités administratives sans consulter le pouvoir traditionnel du Sultanat qui n’a aucun rôle régalien où la population n’exerce plus la souveraineté à travers les éléctions. Ces pouvoirs d’oppressions les utilisent ce pouvoir traditionnel seulement pour faire pression sur la population Afar pour leur faire avaler la pilule et les décisions impopulaires. Il est à noter que c’est une pression à sens unique. Le pouvoir traditionnel n’a plus aucun effet de levier ( influence ) sur le pouvoir régalien. Rappelons que tout cela est possible parce le pouvoir traditionnel n’est pas élu, autonome ou en possession d’une subsistance financière propre comme jadis. Ils sont de nos jours co-optés comme nous l’avons vu avec l’intronisation du jeune Vizir Ahmed Chehem ( suite à l’assassinat de son courageux feu père, Chehem Ahmed Houmed, Allah Yarhamoh par le régime Issa de Gouled/Guelleh ) et les politiciens locaux véreux, les fameux Qagabas. Ils sont donc devenus des entités alimentaires dépourvue de toute autorité, en marge de la volonté populaire d’antan, qui a pour seul objectif de préserver que des intérêts égoïstes et personnels et de legitimiser l’oppression en contrepartie. Nous savons et nous avons vu que le système du pouvoir traditionnel du Sultanat a un point faible, intrinsèque de continuité de pouvoir, d’autorité et d’autosuffisance. Il suffit que le seul homme en possession de ce pouvoir soit incapacité pour créer une situation qui favorise l’annihilation d’un groupe, d’une ethnie, d’une nation. Nous avons plein d’example où le pouvoir a utilisé le pouvoir traditionnel dans la destruction de la Nation Afar: le Goubet, le Lac Assal, Bakerreh, Gadmaytu, Qunxafaqo, Qadaytu.... Je voudrais que les Sultans et ceux qui les supportent comprenne la réalité présente. Il ne faut pas qu’ils se trompent d’enjeu et de bataille. Nous sommes à un moment crucial et important de notre histoire. Il n’est pas opportun de rester en marge de la nouvelle donne qui se dessine sur la Corne de l’Afrique. L’Afar ne peut plus se permettre de se marginaliser lui-même. Nous, les Afar, sommes la plaque la importante de se qui se dessine. Même les autres le reconnaissent. Vous savez pourquoi? Nous sommes les natifs de cette région stratégique du Bab El Mandeb. Nous sommes la légitimité, rien ne pourra se faire sans notre implication. Pourquoi la donne a-t-elle changé et est différente aujourd’hui par rapport à hier? La réponse est simple. Notre région du Bab El Mandeb est devenu un enjeu stratégique important pour les puissances étrangères. Nous avons des puissances rivales des puissances militaires et économique équivalente. Ce qui leur manque, c’est la légitimité. Le droit international et moral. Ces deux atouts sont dans les mains des Afar. Nous avons vu combien ce point a fait la différence en Syrie. Donc je dis aux Sultans et à leur supporters de ne rater pas cette opportunité ouverte à tous sur les bases d’idées. Rappelez-vous vous n’êtes plus détenteur du pouvoir régalien. Ce pouvoir est détenu et s’exprime à travers le peuple Afar tout entier et les institutions misent en place, séparation des pouvoirs, pour le bon fonctionnement de l’État. Le tout dépendra des élections libres. Le pouvoir traditionnel doit changer de mentalité d’apaiseur qui troque l’intérêt général en contrepartie du pouvoir et gain personnel. Rappelez vous la devise Gaulliene. Un pays n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts. Les Afar n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Une notion que le pouvoir traditionnel est incapable de comprendre. Mohamed Hassan Fln Xukko Cina ( Baxi nagreh meqem baxo )
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October 2022
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